Le choix d’un parcours santé est crucial pour les étudiants souhaitant intégrer médecine, pharmacie ou d’autres professions médicales. Depuis la réforme de 2020, deux voies principales existent : le PASS et la L.AS. Désormais, deux principales voies permettent aux étudiants d’accéder aux études de médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique et kinésithérapie : le PASS (Parcours Accès Santé Spécifique) et la L.AS (Licence avec Accès Santé).
Ces deux parcours santé offrent des approches différentes et méritent d’être bien compris pour aider chaque étudiant à choisir son parcours santé en fonction de son profil. Le Ministère de l’Enseignement Supérieur propose une présentation détaillée du PASS et de la L.AS (source officielle), que nous allons détailler dans cet article.
PASS : un parcours santé exigeant mais direct
Un programme axé santé
Le PASS est une première année universitaire spécifique aux études de santé. Il se distingue par un programme essentiellement composé de matières scientifiques et médicales (biologie, anatomie, chimie, physiologie…). Ce cursus est intensif et requiert une grande capacité de travail.
En plus de ces enseignements, chaque étudiant doit choisir une option hors santé, par exemple en droit, psychologie ou mathématiques. Cette option permet une éventuelle réorientation en cas d’échec, un point important à considérer avant de s’engager dans ce parcours.
Un mode de sélection rigoureux
L’accès à la deuxième année des études de santé repose sur une sélection exigeante. Les meilleurs étudiants sont admis directement sur la base de leurs résultats. Ceux qui sont proches de la barre d’admission doivent passer un oral qui évalue leurs compétences en communication et leur capacité de réflexion.
Un élément clé à retenir est qu’il est impossible de redoubler en PASS. Un étudiant qui échoue doit impérativement se réorienter vers une autre licence, souvent liée à son option suivie durant l’année.
Un parcours adapté aux étudiants très solides
Le PASS est une voie rapide vers les études de santé, mais elle ne laisse aucune place à l’échec. Il convient aux étudiants les plus performants, capables de supporter une charge de travail extrêmement importante dès la première année universitaire.
La L.AS : une alternative plus sécurisée
Une approche équilibrée entre santé et discipline générale
La Licence avec Accès Santé (L.AS) propose une autre approche. Plutôt que de se plonger exclusivement dans les matières médicales, l’étudiant suit une licence classique dans un domaine de son choix (sciences, droit, psychologie, économie…) tout en suivant un module spécifique en santé.
Cette organisation permet aux étudiants de préparer une éventuelle admission en études médicales tout en obtenant un diplôme plus généraliste en cas de non-admission.
Une sélection progressive
Pour intégrer la deuxième année des études de santé via la L.AS, l’étudiant doit valider son année et réussir les épreuves de sélection, qui peuvent comprendre des examens écrits et un oral selon les universités.
Contrairement au PASS, les étudiants de L.AS ont une seconde chance : s’ils échouent une première fois, ils peuvent retenter leur admission l’année suivante, sous réserve de continuer leur parcours universitaire en licence.
Un parcours pour les étudiants souhaitant une alternative
Choisir la L.AS permet d’accéder aux études médicales tout en gardant une porte de sortie en cas d’échec. Il s’agit d’un choix judicieux pour les étudiants qui souhaitent éviter la pression d’un échec brutal en PASS.
Quel parcours santé choisir : PASS ou L.AS ?
Le choix entre PASS et L.AS dépend du profil de l’étudiant.
- Le PASS est une option pour les étudiants ayant d’excellents résultats en sciences et une grande capacité de travail, prêts à affronter une année très intense.
- La L.AS, plus progressive, est idéale pour ceux qui veulent une alternative en cas d’échec, tout en gardant une chance d’intégrer la filière médicale.
Tandis que le PASS est plus direct mais risqué, la L.AS permet une approche plus souple, avec une deuxième chance possible.
Quelles alternatives en cas d’échec ?
Les concours et passerelles
Un étudiant qui ne parvient pas à intégrer les études médicales via le PASS ou la L.AS peut envisager des concours parallèles pour entrer en écoles de kinésithérapie, ergothérapie, podologie ou orthophonie. Ces formations sont souvent accessibles après une première année d’études supérieures et peuvent mener à des professions de santé très recherchées.
Il existe également des passerelles en 2ᵉ ou 3ᵉ année de médecine dans les facultés de médecine pour les étudiants ayant obtenu un master ou ayant suivi un cursus paramédical.
Étudier à l’étranger
Face à la sélectivité du système français, de nombreux étudiants choisissent de poursuivre leurs études médicales à l’étranger. La Belgique, l’Espagne, la Roumanie ou la Pologne sont des destinations populaires, avec des modalités d’admission souvent moins restrictives. Toutefois, il est essentiel de vérifier la reconnaissance des diplômes pour pouvoir exercer en France.
Les prépas privées en santé : un atout supplémentaire
Face à la difficulté de ces parcours, certaines prépas privées proposent un accompagnement intensif pour maximiser les chances de réussite. Elles offrent des cours supplémentaires, des entraînements aux examens et un soutien méthodologique.
Si ces préparations peuvent être très bénéfiques, leur coût élevé (entre 2 000 et 10 000 € par an) en fait une solution qui n’est pas accessible à tous. Il est important de bien évaluer leur utilité avant de s’y inscrire.
Conclusion : bien choisir son parcours santé
Avec la réforme des études de santé, le PASS et la L.AS offrent des approches complémentaires. Le premier est exigeant et sans seconde chance, tandis que le second offre une voie plus progressive et sécurisée.
L’étudiant doit donc choisir en fonction de son profil académique, de sa capacité de travail et de sa tolérance au risque. En cas d’échec, des alternatives existent, que ce soit à travers les concours parallèles, les passerelles ou des études à l’étranger.
Finalement, quelle que soit la voie choisie, la clé du succès reste la rigueur, l’organisation et la motivation.