Chaque année, un nombre conséquent d’étudiants français, confrontés aux réalités du système d’accès aux études de santé dans l’Hexagone, tournent leur regard vers la Belgique. La sélectivité drastique en PASS et LAS, poussent les bacheliers à explorer l’alternative des études de médecine en Belgique. Historiquement, la Belgique a constitué une destination prisée, notamment pour les filières médicales. Toutefois, si cette voie reste ouverte, elle s’est structurée et réglementée au fil du temps. Attention à ceux qui pourraient la considérer comme une solution de facilité !
Le système belge possède ses propres exigences et ses propres filtres. Cet article se propose de décortiquer en détail le parcours des études de médecine en Belgique pour un étudiant français.
De la procédure d’admission à la structure des études, en passant par les coûts et les perspectives de retour en France, l’objectif est de fournir toutes les clés pour une décision éclairée. Il s’agit moins de déterminer si une voie est intrinsèquement « plus simple » que l’autre, mais plutôt de comprendre les différences fondamentales, permettant à chacun d’évaluer quelle approche correspond le mieux à son profil et à ses aspirations. La Belgique a dû, face à l’afflux d’étudiants étrangers, mettre en place des mesures comme les quotas, signalant un environnement régulé qu’il est impératif de bien appréhender.
Comprendre le processus d’admission
Intégrer un cursus de médecine en Belgique lorsqu’on est français implique de franchir plusieurs étapes administratives et sélectives. Une préparation minutieuse et une bonne compréhension des exigences sont indispensables.
L’équivalence du baccalauréat français
La première démarche, incontournable, est l’obtention de l’équivalence du baccalauréat français. Ce document atteste que le diplôme français est suffisant pour accéder à l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles.
La demande est introduite auprès du Service des équivalences, avant le 15 juillet de l’année d’inscription souhaitée. Cette échéance est stricte et son non-respect peut compromettre l’ensemble du projet d’études. Il est donc primordial d’anticiper cette formalité.
Des informations sur la procédure et les documents à fournir sont disponibles sur le site officiel du service des équivalences. Il faut noter que cette équivalence ouvre la porte à l’enseignement supérieur belge de manière générale ; l’admission spécifique en médecine dépendra, elle, de la réussite au concours d’entrée.
Concours d’entrée en médecine et sciences dentaires
Le véritable filtre pour accéder aux études de médecine (et de dentisterie) en Belgique francophone est le concours d’entrée, organisé par l’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur (ARES).
- Inscription et modalités : L’inscription s’effectue en ligne, habituellement entre le 1er juin et le 10 juillet, via la plateforme de l’ARES. Lors de l’inscription, le candidat doit préciser l’université de son choix et la filière (médecine ou dentisterie). Le concours se déroule en une seule session annuelle, généralement à la fin du mois d’août en un lieu centralisé.
- Contenu de l’épreuve : Le concours est une épreuve écrite, intégralement sous forme de QCM, et se divise en deux parties :
- Première partie (matin) : Connaissances et compréhension des matières scientifiques. Elle évalue la maîtrise de la biologie, de la chimie, de la physique et des mathématiques.
- Deuxième partie (après-midi) : Évaluation de la communication et de l’analyse critique. Cette section porte sur des compétences de raisonnement, de communication (y compris l’empathie) et de réflexion éthique en lien avec des situations de soins. Au total, les candidats font face à 80 QCM.
- Notation : une bonne réponse rapporte 1 point, une absence de réponse 0 point, et une mauvaise réponse entraîne une pénalité de -1/3 de point.
- Nombre de tentatives : Un étudiant peut se présenter au concours d’entrée au maximum deux fois sur une période de cinq années académiques. Cette limitation incite à une préparation sérieuse et réfléchie, décourageant les candidatures « pour voir ». Il est à noter qu’un étudiant ayant déjà échoué deux fois à la PACES en France (ancien système) ne pouvait pas s’inscrire directement en première année de médecine en Belgique et devait attendre un certain délai.
Le quota pour les étudiants non-résidents
Pour les étudiants français, il y a un système de quota appliqué aux « non-résidents ». La Belgique limite le nombre d’étudiants n’ayant pas leur résidence principale en Belgique admis dans certaines filières, dont la médecine.
- Le quota en médecine : Pour les études de médecine et de sciences dentaires, le quota pour les étudiants non-résidents est fixé à 15% du nombre total de candidats déclarés admissibles au concours.
- Fonctionnement et sélection : La sélection des non-résidents se fait sur la base de leur classement au concours d’entrée. Il n’y a pas de note minimale spécifique pour les non-résidents ; ils doivent se classer parmi les meilleurs candidats non-résidents pour espérer obtenir l’une des places réservées par le quota. Si le nombre de candidats ex æquo dépasse le nombre de places disponibles à la limite du quota, un tirage au sort pourrait théoriquement intervenir pour les départager.
Cette réalité du quota a des implications majeures. Les français ne concourent pas seulement pour « réussir » l’examen selon un standard général. Ils sont en compétition directe avec tous les autres candidats non-résidents pour un nombre très restreint de places. Le niveau d’exigence pour un non-résident est, de fait, plus élevé que pour un résident belge.
Belgique vs. France
Comparer les systèmes belge et français d’accès aux études de médecine revient à analyser deux philosophies de sélection distinctes. Chacune avec ses propres difficultés et niveaux de pression.
Critère | Belgique (pour Français) | France (PASS/LAS) |
Principal mode de sélection | Concours d’entrée national (ARES) | Classement compétitif après une année de PASS ou LAS (Numerus Apertus/capacités d’accueil) |
Moment de la sélection principale | Avant la première année d’études médicales | Après la première année d’études (PASS ou LAS) |
Taux de réussite indicatif (Global) | Concours : ~29-35% globalement | PASS : ~15-20% d’admis en 2ème année de santé |
Spécificité pour Français (Belgique) | Quota de 15% des places pour les non-résidents, basé sur le classement au concours | Numerus Apertus/capacités d’accueil définies par université/région, forte compétition interne à chaque université |
Nombre de tentatives autorisées | Concours : 2 fois sur 5 ans | Accès MMOPK via PASS/LAS : 2 tentatives durant le 1er cycle universitaire |
Pression perçue | Forte pression concentrée sur le concours d’entrée. Moins de compétition directe pour la progression une fois admis | Pression extrême et continue tout au long de l’année de PASS/LAS |
Coût Indicatif de la 1ère Année/Tentative | Frais d’inscription au concours + préparation. Si admis : ~835€ de minerval. Pas de frais universitaires si échec au concours. | Frais d’inscription universitaires (~170€ en Licence 1) + coût de la vie pour une année complète. |
La philosophie de sélection diverge fondamentalement. La Belgique opte pour une sélection initiale forte, avant même le début du cursus médical proprement dit. Réussir ce concours (et être dans le quota pour les non-résidents) ouvre les portes des six années de formation de base.
PASS LAS en France
La France, avec le PASS et les LAS, reporte la sélection principale après une première année universitaire très exigeante. Cette différence structurelle a un impact psychologique notable : le système belge offre une clarification plus précoce. Un échec au concours belge, bien que décevant, permet une réorientation immédiate sans avoir investi une année complète.
Pression & difficulté
En termes de difficulté, le concours belge est indéniablement sélectif, avec un taux de réussite global de 30-35% ces dernières années. Cependant, pour un étudiant français, la véritable épreuve est de se classer dans les 15% de non-résidents admis. Leur performance doit être significativement supérieure à celle de nombreux candidats qui « réussissent » le concours selon les critères généraux. Une fois cet obstacle franchi, bien que les études restent exigeantes et soumises à la règle de « finançabilité » (qui limite les redoublements en conditionnant le financement des études par l’État à une progression régulière), la perception générale est celle d’une compétition moins directe au quotidien que durant l’année de PASS/LAS en France. En France, l’année de PASS est décrite comme « ultra sélective ». On compte en moyenne seulement 15 à 20% de réussite pour l’accès aux filières de santé.
Nombre de tentatives
Le nombre de tentatives est limité dans les deux systèmes. Le concours est accessible deux fois en cinq ans pour le concours belge. Le redoublement est interdit en PASS, autorisé une seule fois en LAS.
Le coût de la « tentative » est aussi un facteur. En Belgique, un échec au concours signifie principalement la perte des frais de préparation et d’inscription au concours. En France, un échec en PASS/LAS représente le coût d’une année universitaire, même si des crédits ECTS peuvent servir pour une réorientation.
Le cursus médical en Belgique Francophone
Une fois le concours réussi, les études de médecine en Belgique francophone sont harmonisées au niveau européen. Système basé sur le système ECTS (European Credit Transfer and Accumulation System).
Structure générale
Le parcours de base pour devenir médecin s’étend sur six années, divisées en deux cycles :
- Premier cycle – Bachelier en Médecine : D’une durée de trois ans, il correspond à 180 crédits ECTS. Cycle axé sur l’acquisition des sciences fondamentales et des bases de la connaissance médicale.
- Deuxième cycle – Master en Médecine : Également d’une durée de trois ans (180 crédits ECTS), ce cycle approfondit les connaissances cliniques. Il aborde la pathologie, la pharmacologie, la thérapeutique et intègre une part très importante de stages hospitaliers. L’obtention du Master en Médecine confère le grade de médecin.
Contenu et organisation pédagogique
Le Bachelier combine cours théoriques, travaux pratiques (TP) et séminaires, introduisant progressivement les étudiants aux dimensions médicales. Le Master marque un tournant vers une approche plus clinique et pratique. Les stages en milieu hospitalier deviennent prépondérants dès la quatrième année et s’intensifient jusqu’à la fin du cursus. Cette immersion précoce et progressive dans le milieu clinique est une caractéristique du système belge. Cela vise à confronter rapidement les étudiants aux réalités du terrain et à développer leurs compétences pratiques.
La spécialisation (Master de spécialisation)
Après les six années de formation de base et l’obtention du diplôme de Master en Médecine, les étudiants qui souhaitent se spécialiser s’engagent dans un Master de Spécialisation. La durée de cette formation complémentaire varie considérablement en fonction de la spécialité choisie, allant de trois ans pour la médecine générale à six ans, voire plus, pour certaines spécialités chirurgicales ou médicales pointues. La durée totale des études pour devenir médecin spécialiste en Belgique se situe donc généralement entre 9 et 12 ans. L’accès aux différentes spécialités après le Master en Médecine peut être sélectif. Tout comme en France avec les Épreuves Déclassantes Nationales (EDN), l’obtention du diplôme de médecin ne garantit pas automatiquement l’accès à n’importe quelle spécialité dans n’importe quelle université. Les modalités de sélection pour les Masters de Spécialisation varient et peuvent dépendre des résultats académiques, de classements, ou d’autres critères spécifiques à chaque université et spécialité.
Où étudier? Les facultés de médecine francophones en Belgique
Cinq universités francophones en Belgique proposent des formations en médecine. On distingue néanmoins celles qui offrent le cursus complet (Bachelier et Master, menant au diplôme de médecin) de celles qui ne dispensent que le premier cycle (Bachelier).
Université | Ville(s) principale(s) | Cycles proposés (Médecine) | Points clés / Spécificités |
Université Libre de Bruxelles (ULB) | Bruxelles | Bachelier, Master, Spécialisations | Grand nombre d’inscriptions. Met l’accent sur la qualité des soins, l’art de guérir, et l’interrelation individu-environnement. Co-organise un certificat en philosophies de la santé mentale avec l’UMons. |
Université Catholique de Louvain (UCLouvain) | Louvain-la-Neuve, Woluwe (Bruxelles) | Bachelier, Master, Spécialisations | Grand nombre d’inscriptions. Offre un large éventail de spécialisations médicales (environ 36). Forte composante recherche. Propose un cours de « Notions de philosophie » orienté vers les sciences (bio)médicales. |
Université de Liège (ULiège) | Liège | Bachelier, Master, Spécialisations | Vaste réseau d’anciens élèves (alumni) favorisant une communauté dynamique et un soutien pour l’intégration professionnelle et les stages. |
Université de Mons (UMons) | Mons | Bachelier uniquement | Enseignement de proximité et de qualité. Développe de nouvelles formations comme un master en sciences biomédicales (neuroscience). Co-organise un certificat en philosophies de la santé mentale avec l’ULB. |
Université de Namur (UNamur) | Namur | Bachelier uniquement | Dispense uniquement le premier cycle de trois ans. Les étudiants doivent ensuite rejoindre une autre université pour le Master. |
Les étudiants qui choisissent l’UMons ou l’UNamur pour leur Bachelier doivent impérativement prévoir un transfert vers l’ULB, l’UCLouvain ou l’ULiège pour poursuivre leur Master en médecine. Bien que cette transition soit généralement bien organisée pour les étudiants ayant validé leur Bachelier, elle représente une étape supplémentaire à anticiper, avec potentiellement des démarches administratives et un déménagement.
Budget étudiant : Coûts des études et de la vie en Belgique
Si la Belgique est réputée pour un coût de la vie globalement comparable à celui de la France (hors grandes métropoles comme Paris), certains postes de dépenses méritent une attention particulière.
Frais d’inscription (Minerval)
Pour les étudiants ressortissants de l’Union Européenne, y compris les Français, les droits d’inscription dans les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont fixés annuellement. Pour l’année académique, ce montant s’élève à 835€. Un tarif considérablement plus bas que celui appliqué aux étudiants hors Union Européenne, pour qui les frais peuvent atteindre 2505€ ou plus.
Comparativement à la France, où les frais d’inscription en Licence sont d’environ 170€, le minerval belge est plus élevé. Il faut également prévoir des frais administratifs initiaux, par exemple pour la demande d’équivalence du baccalauréat ou pour le traitement du dossier de candidature, qui peuvent s’élever à environ 200€. Frais parfois déduits des droits d’inscription en cas d’admission.
Coût de la vie
On estime le coût de la vie pour un étudiant en Belgique entre 1000€ et 1300€ par mois. Ce budget mensuel se décompose principalement comme suit :
- Logement : C’est le poste de dépense le plus important. Les « kots » (logements étudiants) en résidence universitaire sont les plus abordables, à partir de 200€ par mois. Dans le secteur privé, les prix varient davantage, allant de 300€ à 700€ par mois, avec une moyenne se situant autour de 500-575€. Bruxelles est généralement plus chère que les autres villes wallonnes. Par exemple, une chambre en kot à Bruxelles coûte en moyenne 545€ contre 460€ en Wallonie.
- Nourriture : Il faut compter entre 200€ et 400€ par mois.
- Matériel pédagogique : Environ 50€ par mois, soit 500€ à 1000€ par an pour les livres et fournitures.
- Transports : Les abonnements étudiants permettent de réduire ce coût, qui se situe entre 10€ et 70€ par mois selon la ville et les besoins.
- Assurance santé : Environ 30€ par mois ou 100€ par an. Les étudiants français bénéficient de la Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM) pour la prise en charge des soins médicalement nécessaires, mais une assurance complémentaire peut être utile.
Aides financières pour les étudiants français
Plusieurs dispositifs peuvent aider à financer des études en Belgique :
- Bourses de la Fédération Wallonie-Bruxelles : Bourses principalement destinées aux étudiants remplissant des conditions de revenus et de réussite académique spécifiques. Les étudiants français peuvent y prétendre s’ils répondent aux mêmes critères que les étudiants belges, ce qui nécessite une vérification attentive des conditions d’octroi.
- Bourses Françaises (CROUS) : C’est un point essentiel pour les étudiants français. Ceux qui sont éligibles à une bourse sur critères sociaux du CROUS en France peuvent, en règle générale, continuer à la percevoir pour des études suivies dans un autre pays de l’Union Européenne, à condition que la formation soit reconnue et mène à un diplôme national.
- Aide à la Mobilité Internationale (AMI) : Destinée aux étudiants boursiers du CROUS, l’AMI est une aide complémentaire pour ceux qui effectuent une période d’études ou un stage à l’étranger. Elle peut s’ajouter à la bourse Erasmus+.
- Erasmus+ : Bien que souvent associé à des programmes d’échange d’un ou deux semestres, le programme Erasmus+ soutient plus largement la mobilité étudiante en Europe. Les étudiants français inscrits pour un cursus complet en Belgique peuvent être éligibles à une bourse Erasmus+ s’ils effectuent une période de mobilité (par exemple un stage obligatoire) dans un autre pays participant au programme, via leur université belge d’accueil.
- Aides spécifiques des universités belges : Certaines universités peuvent proposer des aides sociales ou des bourses ponctuelles à leurs étudiants en difficulté.
La possibilité pour les étudiants français de conserver leurs bourses CROUS en Belgique est un avantage financier significatif. Bien que les frais d’inscription belges soient plus élevés (835€ contre environ 170€ en France), la différence annuelle d’environ 665€ peut être en partie compensée si le coût de la vie (notamment le logement) est inférieur à celui d’une grande ville universitaire française comme Paris, et si l’étudiant bénéficie d’aides.
Le retour en France : reconnaissance du diplôme et internat
Pour de nombreux étudiants français, la perspective de revenir exercer en France après des études de médecine en Belgique est un élément central de leur projet. La reconnaissance des diplômes et l’accès à la spécialisation (internat) sont donc des questions importantes dès le départ.
- Reconnaissance du diplôme Belge en France : Grâce à la directive européenne 2005/36/CE relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles, les diplômes de médecine obtenus dans un État membre de l’Union Européenne, comme la Belgique, sont en principe reconnus dans les autres États membres, dont la France. Ainsi, le diplôme de Master en Médecine belge (obtenu après les 6 années de Bachelier et Master) est généralement reconnu en France.
- Inscription à l’ordre des médecins en France : Pour exercer la médecine en France, que ce soit en tant que généraliste ou spécialiste, tout médecin, y compris un Français diplômé en Belgique, doit s’inscrire au tableau du Conseil National de l’Ordre des Médecins français.
- Poursuivre sa spécialisation en France (Internat) : C’est souvent l’objectif principal des étudiants français formés en Belgique. Pour accéder à l’internat en France (le troisième cycle des études médicales), les titulaires d’un diplôme de médecin belge (les 6 années) doivent, comme leurs homologues formés en France, se présenter et réussir les Épreuves Déclassantes Nationales (EDN). Le diplôme belge de médecin rend donc éligible à concourir aux EDN. Le choix d’étudier en Belgique modifie donc le parcours avant les EDN, mais la porte d’entrée vers l’internat français reste la même épreuve compétitive.
Peser le pour et le contre pour un choix éclairé
Le système belge se distingue principalement par une sélection initiale forte via un concours d’entrée avant la première année, contrastant avec la sélection post-première année du système PASS/LAS français. Pour les non-résidents, le concours est rendu particulièrement ardu par un quota strict de 15% des places.
Une fois cet obstacle franchi, un cursus de six ans, suivi d’une spécialisation, structuré et reconnu au niveau européen. Les frais d’inscription annuels, bien que supérieurs à ceux des universités publiques françaises (environ 835€ contre 170€), restent relativement modérés, et le coût de la vie peut être comparable à celui de certaines villes françaises, avec la possibilité pour les boursiers français de maintenir leurs aides.
Les avantages potentiels de la Belgique résident dans cette sélection précoce qui, en cas de succès, peut offrir une visibilité plus rapide sur la suite du parcours et potentiellement une pression perçue comme moins constante durant les premières années d’études qu’en PASS/LAS. L’expérience d’études à l’étranger et la découverte d’un autre système de santé sont également enrichissantes.
Néanmoins, notons la haute compétitivité du concours d’entrée pour les Français due au quota, la nécessité d’obtenir l’équivalence du baccalauréat, les frais de scolarité plus élevés, le coût de la vie et l’adaptation à un nouvel environnement.
De plus, pour ceux qui visent un internat en France, la réussite aux Épreuves Déclassantes Nationales (EDN) reste une obligation, elle nécessite une préparation spécifique. L’idée que la Belgique constituerait une « voie de contournement facile » est donc largement erronée ; c’est une option exigeante qui demande rigueur et engagement.
Ressources utiles
Pour obtenir les informations les plus à jour et officielles, il est recommandé de consulter directement les sites suivants :
- ARES (Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur) : Pour toutes les informations relatives au concours d’entrée en médecine et sciences dentaires (programme, modalités d’inscription, dates). (www.mesetudes.be)
- Service des Équivalences de la Fédération Wallonie-Bruxelles : Pour la procédure de demande d’équivalence du baccalauréat français. (www.equivalences.cfwb.be)
- Sites des universités francophones :
- Université Libre de Bruxelles (ULB) : www.ulb.be
- Université Catholique de Louvain (UCLouvain) : www.uclouvain.be
- Université de Liège (ULiège) : www.uliege.be
- Université de Mons (UMons) : web.umons.ac.be
- Université de Namur (UNamur) : www.unamur.be
- Study in Belgium : Portail officiel d’information sur les études en Belgique francophone (Fédération Wallonie-Bruxelles). (www.studyinbelgium.be)
- Etudiant.gouv.fr : Site du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche français, pour les informations sur les bourses CROUS et l’Aide à la Mobilité Internationale. (www.etudiant.gouv.fr)
- CNG (Centre National de Gestion) : Pour les informations concernant les Épreuves Déclassantes Nationales (EDN) en France, pour les étudiants envisageant un retour en France pour l’internat. (www.cng.sante.fr)