Numerus apertus

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Numerus apertus

Numerus Apertus : définition, explications, chiffres

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Une grande sélectivité caractérise les parcours de santé en France. Au cœur des réformes récentes se trouve le numerus apertus. Ce dispositif a remplacé l’ancien système de quotas qui suscitait beaucoup d’appréhension chez les candidats. Cet article propose de démystifier le numerus apertus. Nous vous présenterons sa définition, ses objectifs et les chiffres clés. Enfin, nous parlerons des perspectives pour les futurs étudiants qui plébiscitent massivement ces filières, comme en témoigne la popularité du PASS sur Parcoursup.

Le Numerus Apertus : définition

Le terme latin « numerus apertus » signifie « nombre ouvert ». Il désigne un seuil minimal d’admission en deuxième année des études de santé. Les universités fixent ce seuil, en collaboration avec les agences régionales de santé (ARS). Cette approche locale a pour but d’adapter le nombre de places aux capacités de formation réelles des établissements et aux besoins spécifiques de chaque territoire en matière de professionnels de santé. La flexibilité introduite par ce système marque une décentralisation de la prise de décision concernant les capacités de formation médicale.

Ce système s’oppose radicalement au « numerus clausus« . Le numerus clausus, ou « nombre fermé », était un quota national fixe d’étudiants. L’État le déterminait chaque année par arrêté ministériel. La réforme de 2020 a introduit le numerus apertus. Elle a simultanément remplacé la PACES (Première Année Commune aux Études de Santé) par deux nouveaux parcours : le Parcours Accès Santé Spécifique (PASS) et la Licence Accès Santé (L.AS). Bien que le terme « apertus » suggère une ouverture, il s’agit d’un seuil minimal. Ce seuil reste conditionné par les capacités d’accueil et de formation des universités et des terrains de stage. L’ouverture réside davantage dans la souplesse de fixation du nombre que dans un accès illimité.

Les objectifs de la réforme

Plusieurs motivations ont conduit au remplacement du numerus clausus. L’objectif principal était d’augmenter le nombre de professionnels de santé formés en France. Cela visait notamment à lutter contre les déserts médicaux, ces zones où l’accès aux soins est difficile. La réforme cherchait aussi à diversifier les profils des étudiants admis en filières de santé et ouvrir l’accès à des candidats issus de parcours académiques plus variés.

Améliorer les parcours de réorientation

Un autre enjeu concernait l’amélioration des parcours de réorientation. Pour les étudiants non admis en santé, la réforme vise à garantir une poursuite d’études valorisante, sans perdre une année. L’introduction des crédits ECTS en première année, que ce soit en PASS ou en L.AS, facilite ces passerelles et réduit le sentiment d’échec total qui pouvait exister avec la PACES, où une année non validée n’octroyait aucun crédit. Cette reconnaissance des acquis s’inscrit dans une logique européenne d’harmonisation des parcours universitaires.

Réduire la pression et s’adapter aux besoins réels des territoires

L’adaptation du nombre de places aux besoins réels de chaque territoire et aux capacités d’accueil des universités et des terrains de stage constituait une priorité. Le gouvernement souhaitait également améliorer le bien-être des étudiants. Il s’agissait de réduire la pression intense liée à un concours unique et couperet. Toutefois, la Cour des Comptes a relevé que la répartition géographique des nouvelles places en médecine ne suivait pas toujours une logique de réduction des inégalités territoriales, ce qui questionne l’atteinte complète de cet objectif.

Numerus Apertus et les nouvelles voies d’accès santé : PASS et L.AS

La réforme a créé deux principales voies d’accès en deuxième année des études de santé. Il s’agit du Parcours Accès Santé Spécifique (PASS) et de la Licence Accès Santé (L.AS). Le PASS est une année universitaire dont le contenu est majoritairement axé sur la santé. Il est complété par une option mineure d’une autre discipline. Si un étudiant ne réussit pas à intégrer une filière santé après le PASS, il peut poursuivre ses études dans la licence qui correspond à son option mineure, à condition d’avoir validé son année. Il est important de noter que le redoublement du PASS est impossible.

La L.AS, quant à elle, est une licence d’une discipline qui n’est pas directement liée à la santé, comme le droit, les lettres ou la biologie. Cette licence inclut une option « accès santé ». L’étudiant qui suit une L.AS peut candidater aux filières de santé après avoir validé sa première, sa deuxième ou sa troisième année de licence. Ce double cursus, bien que visant la diversification, a engendré une complexité que les étudiants peuvent trouver difficile à appréhender. D’après un sondage, plus de la moitié des inscriptions en L.AS sont subies par défaut.

La répartition des places PASS et LAS

Les universités répartissent les places du numerus apertus entre différentes voies. À savoir : PASS, L.AS de première année (L.AS1), L.AS de deuxième ou troisième année (L.AS2/3), et les passerelles pour les candidats déjà diplômés. L’Université de Montpellier-Nîmes attribue en médecine environ 54 % des places au PASS et seulement 11 % au L.AS1. À l’Université Paris Cité, pour l’année 2024, le PASS offrait 375 places en médecine contre 327 pour l’ensemble des L.AS.

Cette variabilité entre universités dans la répartition des places signifie que les chances d’accès peuvent différer notablement selon l’établissement et la stratégie de parcours choisie par l’étudiant. Malgré la dénomination « apertus », la sélection demeure très exigeante car le nombre de candidats excède toujours largement les capacités d’accueil.

Le Numerus Apertus en quelques chiffres 2025

Au niveau national, pour la période quinquennale 2021-2025, les objectifs de formation ont été fixés à 51 505 places en médecine. S’y ajoutent 17 605 places en pharmacie, 7 265 en odontologie, 5 220 en maïeutique et 2 898 en kinésithérapie. Cela représente une augmentation globale significative par rapport à la période du numerus clausus. Par exemple, une augmentation de 13 050 places en médecine a été planifiée sur ces cinq années.

Concernant les capacités d’accueil plus spécifiques :

  • L’Université de Lille, via le PASS, prévoit 276 places en médecine pour l’année universitaire 2025-2026. Pour LA.S1 69 places.
  • L’Université Paris Cité, pour l’année 2024 (correspondant aux admissions pour 2024-2025), offrait 375 places en médecine via le PASS et 327 places via les L.AS.
  • À Montpellier-Nîmes, pour l’année 2024-2025, 200 places en médecine étaient accessibles par le PASS et 40 places par la L.AS1.
  • L’Université de Marseille (Aix-Marseille Université), pour l’année 2023-2024, proposait 253 places en médecine via le PASS, et un total de 220 places via les L.AS (60 en L.AS1 et 160 en L.AS2/3).

Pour les autres filières MMOPK (Maïeutique, Odontologie, Pharmacie, Kinésithérapie), les chiffres varient également. À Paris Cité (pour 2024), le PASS offrait 125 places en pharmacie et 37 en odontologie. À Lille (via PASS pour 2025-2026), 107 places sont prévues en pharmacie et 44 en odontologie. Cette augmentation nationale du nombre de places est une réalité, mais elle ne doit pas masquer la persistance d’une forte compétition, particulièrement dans les universités les plus demandées et une répartition des augmentations qui peut varier considérablement d’une région à l’autre.

Optimiser ses chances : les écuries médecine

La sélection pour accéder aux études de santé reste un parcours exigeant. La suppression du redoublement en PASS accentue également la pression pour réussir dès la première tentative.

Face à cette réalité, de nombreux étudiants choisissent de recourir à un soutien extérieur. L’accompagnement par une école préparatoire peut s’avérer déterminante pour aborder cette première année avec méthode et confiance. Ces structures aident les étudiants à développer des méthodes de travail efficaces. Elles permettent de maîtriser un contenu dense et complexe, souvent nouveau par rapport aux enseignements du lycée. Retrouvez la liste des prépas médecine de votre ville par ici.

Les prépas privées offrent souvent des programmes ciblés sur les exigences de chaque université, qui peuvent varier. Elles organisent des évaluations régulières, des concours blancs et un tutorat par des enseignants ou d’anciens étudiants qui connaissent bien les épreuves et les attentes des jurys. Cela permet d’anticiper les difficultés, de se situer par rapport aux autres et de progresser de manière encadrée.

Certaines études indiquent qu’une part importante des étudiants admis en deuxième année a eu recours à ce type de préparation. Néanmoins, la réussite dépend avant tout de l’investissement personnel, de la rigueur et de la motivation de l’étudiant. Une prépa est un outil qui peut optimiser les chances, mais elle ne constitue pas une garantie de succès. Le choix d’une telle structure doit être réfléchi et correspondre aux besoins de l’étudiant.

Perspectives d’avenir pour l’accès aux études de santé

Le système d’accès aux études de santé continue d’évoluer. Des évaluations régulières sont menées par les instances nationales pour ajuster le dispositif et tenter de répondre au mieux aux enjeux de formation des futurs professionnels. La Cour des Comptes, dans un rapport publié en décembre 2024, a souligné la complexité du système PASS/L.AS. Elle a pointé des difficultés dans l’atteinte de certains objectifs initiaux de la réforme. Parmi ceux-ci figurent la diversification effective des profils étudiants et une adéquation parfois discutable entre la répartition territoriale des places en médecine et les besoins réels des populations. Face à ces constats, la Cour a préconisé une simplification du système, allant jusqu’à suggérer un retour à une voie unique d’accès aux études de santé.

Certains acteurs politiques ont également exprimé des volontés d’évolution. Par exemple, le ministre de la Santé, Yannick Neuder, avait évoqué en 2023 la possibilité de supprimer le numerus apertus lui-même. L’objectif affiché était de faciliter davantage l’accès aux études médicales en France et d’encourager le retour des étudiants français partis se former à l’étranger, notamment dans d’autres pays européens. Une proposition de loi avait même été déposée en ce sens. Ces débats montrent que le système actuel n’est pas considéré comme figé et que d’autres ajustements sont probables dans les années à venir.

L’objectif global demeure la formation d’un plus grand nombre de professionnels de santé qualifiés. Il s’agit de répondre aux besoins croissants de la population sur l’ensemble du territoire français.

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